Malgré les déclarations de la Mairie de Paris sur une augmentation permanente du nombre de mètres carrés d'espaces verts par habitant, Paris est ressenti par ses habitants comme un univers minéral.
Les bois de Boulogne et de Vincennes, seuls
endroits où l'on peut perdre de vue toute
construction, sont de fait "extra-muros". Lieux
de promenade du week-end, ils sont alors bondés, les habitants des communes voisines s'y
pressant aussi. De plus l'ONF (Office National
des Forêts) s'en réserve une partie pour "faire
du bois".
Les cimetières parisiens, deuxième point de verdure selon les statistiques municipales, sont - sauf le Père-Lachaise- loin de ressembler à leurs homologues anglo-saxons. Ils sont d'ailleurs masqués à la vue des passants par de hauts murs.
Les arbres sont trop fréquemment représentés par de tristes alignements d'une seule espèce, souvent taillés et tronçonnés sans merci.
Les grands parcs (Luxembourg, Montsouris, Buttes-Chaumont, la Villette, Jardin des Plantes, Tuileries etc...) sont eux aussi surpeuplés, sous-équipés en commodités diverses . Les gardiens (sauf à la Villette) pourchassent ceux qui s'imaginent que l'herbe peut servir à s'y étendre !
Les pelouses du périphérique, comptabilisées par la Mairie de Paris comme espaces verts, sont évidemment idéales pour se promener ou pour jouer !
Quant aux espaces "verts" de proximité, si leur nombre a effectivement augmenté, ils sont trop souvent d'une qualité médiocre et d'un coût prohibitif. Il y a plus de béton que de verdure, et leur banalité est souvent à pleurer...
Tout cela montre une évidence : il est temps de rechercher la qualité autant que la quantité de ces espaces, verts seulement sur les plans ! La satisfaction des usagers compte plus que la bonne conscience des aménageurs.
Les bois de Vincennes et de Boulogne tels qu'on ne vous les montre pas
Les bois sont généralement représentés, notamment sur les plans du métro, avec de jolies couleurs vertes trompeuses. Nous avons débroussaillé et séparé ce qui est bois du reste, voyez le résultat...
On trouve de tout dans les
bois parisiens: un
vélodrome, des restaurants,
des stades, un cimetière,
l'Institut National
d'Agronomie Tropicale,
l'Institut National des
Sports, trois hippodromes,
des routes, un camping,
une caserne de
gendarmerie, des stands de
tir aux pigeons, un zoo, un
jardin d'acclimatation, un
théâtre... Les chiffres sont
clairs: moins de la moitié (44%) de la surface totale
est occupée par: des bois !
les 1 841 hectares
annoncés correspondent à la surface global, toutes
occupations confondues. La
surface réelle des bois est
exactement de
792,7 hectares.
(source: IAURI F)
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