Le projet d'un itinéraire piéton refait timidement surface |
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05/11/2003
LE REVOILÀ ! Il semblait enterré mais aujourd'hui, il
refait surface. Les habitants du X e arrondissement
devaient même en discuter hier soir à l'occasion du
conseil de quartier Grange-aux-Belles. Le réseau vert,
ce projet de rues piétonnes reliées les unes aux
autres défendu depuis plus de dix ans par
l'association du même nom, est de nouveau à l'ordre du
jour. Lors d'un récent Conseil de Paris, un budget a été inscrit au plan d'investissement pour lancer la
réalisation de ce réseau de voies réservées aux
piétons, vélos et rollers.
« Trouver un consensus » Un comité de pilotage s'est
réuni fin septembre pour remettre le projet sur les
rails et le service voirie planche sur le dossier afin
de faire des propositions d'aménagements. La Ville
passe donc à la vitesse supérieure. Mais c'est pour
mieux recadrer les choses et revoir le projet... à la
baisse. Initialement, la Ville s'était engagée sur un
premier réseau traversant la capitale du nord au sud,
reliant le XIX e arrondissement au XIII e . L'adjoint
chargé des transports avait même annoncé des travaux
pour l'année 2003 et une étude avait été confiée à
l'Apur (Atelier parisien d'urbanisme). Aujourd'hui, la
mairie s'arrête à mi-chemin et ne parle plus que d'un
circuit piéton entre le bassin de la Villette (XIX e )
et l'île Saint-Louis (IV e ) réalisé d'ici à 2006.
Quant au vaste projet de l'Apur il a été remisé...
dans les tiroirs. Trop cher, selon la Ville. Il faut
dire que les ébauches étaient ambitieuses. Il
s'agissait pas moins de faire disparaître la bordure trottoir/chaussée afin de « changer complètement l'ambiance », supprimer le stationnement et développer la présence des arbres et des jardinières. Coût du projet : 23 millions d'euros, alors que l'enveloppe allouée par l'Hôtel de Ville s'élève à... 5 millions d'euros. Désormais, il n'est plus question d'aménager une vaste voie piétonne clairement identifiée comme interdite aux autos, mais plutôt de procéder à des agencements dans les rues avoisinantes de l'axe pour dissuader les voitures de passer. « On essaye de trouver un consensus », plaide-t-on au cabinet de Denis Baupin. Si l'association Réseau vert, elle, aurait préféré que la Ville retienne les propositions de l'Apur, elle a néanmoins d'ores et déjà avancé des idées pour la seconde hypothèse. Une prochaine réunion devrait avoir lieu à l'Hôtel de Ville.
M.-A.G.
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